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COMMUNIQUE DE PRESSE: Epidémie de la dengue au Burkina Faso

Epidémie de la dengue au Burkina Faso : Inquiétude du RAME sur les dispositions prises par les autorités sanitaires Depuis maintenant près de deux mois, le Burkina Faso est secoué par une épidémie de dengue parfois appelée « palu-dengue ou maladie des voyageurs ». A la date du 08 novembre les statistiques données par le ministère de la santé indiquent que 983 cas de dengue ont été enregistrés dans la seule ville de Ouagadougou avec malheureusement 13 décès. En outre, il a été noté que des cas ont été détectés dans les régions du Sahel, des Hauts-Bassins (Bobo) et très récemment dans le Centre Ouest. La dengue est une maladie virale causée par un arbovirus, largement répandu dans les pays tropicaux et en forte expansion en Afrique ces 30 dernières années. Le virus de la dengue est transmis par les piqures de moustiques femelles, principalement de l’espèce Aedes communément appelé moustique tigre qui se reconnait par sa couleur sombre et des marques blanchâtres sur les pattes.  Le Burkina Faso n’est pas à son premier épisode d’épidémie de dengue. Les premières épidémies remonteraient en 1925 et en 1980. L’émergence de la dengue remonte en 2013 avec des nouveaux cas notifiés dans les environs de Ouagadougou (Kamboinsé). Face à cette épidémie, les autorités sanitaires ont pris un certain nombre de mesures dans le sens de contrôler la maladie et de traiter les personnes déjà infectées. Le RAME voudrait par la présente féliciter les autorités sanitaires sur ces différentes actions notamment : – les campagnes de communication et de sensibilisation sur la maladie qui sont menées par le ministère de la santé depuis un certain temps, – l’élaboration et la disponibilité de directives de prise en charge des cas de dengue ou des cas suspects, – la décision de la prise en charge gratuite des cas déclarés de dengue dans les formations sanitaires publiques. Cependant, le RAME s’inquiète de l’évolution de la situation de la maladie et voudrait attirer l’attention des autorités sanitaires sur certains aspects concernant la mise en œuvre de la riposte. Nous constatons avec stupéfaction qu’après deux mois d’épidémie, les autorités sanitaires n’ont pas pu s’approvisionner en test pour le diagnostic rapide (TDR) de la dengue. A ce jour presque tous les laboratoires publics du pays sont dépourvus de TDR de la dengue. L’efficacité et l’efficience de la prise en charge devraient combiner le diagnostic clinique et le diagnostic biologique. En optant pour l’approche syndromique, certainement moins coûteuse pour l’Etat, les patients sont obligés de payer de leurs poches pour la confirmation des cas suspects de dengue, alors que la gestion d’une épidémie (dépistage et traitement) est sous la responsabilité directe de l’Etat. Du coup, le gouvernement manque l’opportunité de disposer des données fiables pour mesurer l’ampleur, la répartition et la gravité de l’épidémie de la dengue.  En effet, tous les chiffres donnés par les autorités sanitaires concernent la seule ville de Ouagadougou. Il n’y a pas suffisamment de preuves que l’épidémie est seulement dans les limites territoriales exprimées par le ministère de la santé. Ces limites pourraient ne représenter que les zones où des personnes ont eu les moyens de diagnostiquer la maladie. Aussi, nous interpellons le ministère de la santé à mettre en œuvre des stratégies pour mieux maitriser de l’étendue et de l’ampleur réelles de l’épidémie au niveau national afin de définir les moyens nécessaires à sa riposte. Le RAME constate par ailleurs que les mesures préventives prises restent assez limitées et ne pourront produire que des effets mineurs. La communication sur la prévention n’exploite pas le réseau des organisations communautaire pour s’assurer de toucher les populations les plus reculées, qui n’ont pas accès à des médias comme la télévision. Concentrer la sensibilisation dans les centres urbains supposés être les zones uniques d’existence de la maladie est hasardeux, étant donné que l’étendue de l’épidémie n’est pas réellement maitrisée. Nous constatons également que les autorités sont toujours dans un tâtonnement pour les autres formes de prévention qui sont la pulvérisation et le vaccin. Il convient de rappeler à ce niveau que la dengue fait partie des 13 maladies tropicales négligées (MTN) reconnues au Burkina Faso et suivi par le programme national MTN. Il est donc curieux d’apprendre que c’est maintenant que les autorités sont entrain de faire des tests d’insecticide pour les moustiques de la dengue. Tout cela démontre comment notre système de santé est assez fragile pour anticiper sur les menaces sanitaires qui planent sur nos populations. Face à ces différents constats, le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) interpelle le ministère de la santé sur l’approvisionnement des laboratoires en test de dépistage rapide contre la dengue sans délai et la mise en place, dans les plus brefs délais, d’une campagne plus vaste de prévention associant tous les acteurs et les stratégies clés. La Direction Exécutive

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : LUTTE CONTRE LE PALUDISME AU BURKINA FASO, LE RAME DÉNONCE L’ABANDON DES POPULATIONS AUX DONATEURS EXTÉRIEURS

Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique au Burkina Faso de par son ampleur et sa gravité. Pour renforcer la lutte contre cette maladie endémique, le Burkina Faso a élaboré un plan stratégique dont le but est de « réduire la morbidité de 75% par rapport à 2000 et la mortalité du paludisme à un niveau proche de zéro au Burkina Faso d’ici la fin de 2015 [1]». Le Ministère de la santé espère, à travers ce plan stratégique, « renforcer le contrôle de la maladie, dans un contexte de coordination des actions des partenaires et de renforcement du leadership national[2] ». Cependant, le RAME constate que si le levier des partenaires est en marche, celui du leadership national se fait attendre. Il appelle alors les autorités nationales à plus d’engagement, pour plus d’efficacité de nos stratégies de lutte contre le paludisme. Cependant, le RAME constate que si le levier des partenaires est en marche, celui du leadership national se fait attendre. Il appelle alors les autorités nationales à plus d’engagement, pour plus d’efficacité de nos stratégies de lutte contre le paludisme. Pour l’atteinte des objectifs contre le paludisme, un certain nombre de stratégies sont mises en œuvre. Parmi ces stratégies figurent en bonne place, la distribution universelle de Moustiquaires Imprégnées d’insecticides à Longue Durée d’Action (MILDA) et la prise en charge à domicile des cas de paludisme simple. Certaines difficultés jalonnent toutefois la mise en œuvre de ces deux stratégies, compromettant du même coup l’atteinte des objectifs. Parmi ces difficultés on peut citer, les ruptures d’ACT (combinaisons à base d’artémisinine) constatées chez certains agents de santé communautaire (ASC), chargés de la prise en charge à domicile des cas de paludisme simple, et les insuffisances dans la mise en œuvre de la campagne de distribution des MILDA. Pour les ACT, il est constaté, des ruptures récurrentes des stocks au niveau des CSPS, ne permettant pas à tous les ASC de se réapprovisionner. Si l’on sait que cette stratégie permet de rapprocher les médicaments des malades et d’éviter la survenue de cas graves, les ruptures d’ACT contribuent malheureusement à augmenter le nombre de cas graves et par ricochet, la croissance de la mortalité liée au paludisme. Pourtant, un Comité de suivi de la gestion des ACT a été créé par arrêté N°2008-228/MS/CAB du 18 juin 2008. Mais on s’interroge sur la marge de manœuvre de ce comité national, si l’on sait que, malgré le fait que le paludisme constitue la première cause de morbidité et de mortalité au Burkina Faso, l’achat des ACT est entièrement subventionné par les donateurs extérieurs, tels que la Banque Mondiale, le Fonds Mondial et l’USAID. La ligne du Budget de l’Etat qui devrait être accordée à cela n’est toujours pas une réalité dans le budget national. Au cours de l’année 2013, une campagne de distribution des MILDA a été prévue avec pour objectif d’amener au moins 80% de la population à utiliser les MILDA entre 2013 à 2015. La période proprement dite de la distribution a été initialement planifiée du 1er juin au 15 août 2013 sur l’ensemble du territoire, selon l’arrivée des MILDA. Le lancement de cette campagne a eu lieu le 11 juillet 2013 à Dédougou. Au total 9 273 776 MILDA achetées par le Fonds Mondial et 350 000 MILDA achetées par l’USAID devraient être distribués aux populations. A ce jour, onze régions ont reçu entièrement les quantités de MILDA prévues et la distribution y a été effective. Ce sont : la Boucle du Mouhoun, des Cascades, des Hauts Bassins, du Nord, du Centre Ouest, du Centre Nord, de l’Est, du Centre Est, le Plateau central et du Centre sud. Pour les deux autres régions, à savoir le centre et le sud-ouest, la distribution n’a pas encore été faite dans tous les districts. En effet, les districts de Boulmiougou et de Diébougou n’ont pas encore reçu les quantités de MILDA requises pour la distribution. Le RAME, salue l’initiative de cette distribution qui est une suite logique de la campagne de 2010, du moment où les MILDA distribuées en 2010 ne sont plus efficaces. Cependant, si l’on considère que la période de haute transmission du paludisme reste la saison pluvieuse, la période d’exécution n’a pas été faite pour permettre aux populations de se protéger au moment opportun. On est alors en droit de s’interroger sur l’efficacité de cette activité, dont le but recherché est la réduction du nombre de cas et de décès liés au paludisme. Aussi, les difficultés d’accessibilité des villages dues à la saison pluvieuse, l’absence des populations dans les ménages liée aux travaux champêtres au cours des phases de dénombrement et de distribution, démontrent aussi que la période a été inopportune pour la mise en œuvre de l’activité. Le RAME, à travers ce communiqué de presse, dénonce les ruptures répétées d’ACT et la période inopportune de la campagne MILDA. Le RAME, accuse principalement la dépendance de la stratégie nationale de lutte contre le paludisme aux financements extérieurs la principale cause de ces situations. Par conséquent, le RAME interpelle les autorités nationales : – à affecter des ressources nationales suffisantes à la lutte contre le paludisme au Burkina Faso – à mettre un point d’honneur à défendre l’efficacité des programmes et l’intérêt supérieur des populations, dans les négociations avec les partenaires au développement Nous demeurons convaincus qu’un État ne saurait se développer et prôner une émergence sans une réelle souveraineté, notamment dans la planification des interventions en matière de santé au profit de ses populations. A quand une souveraineté sanitaire au Burkina Faso ? [1] Plan stratégique 2011-2015 de lutte contre le paludisme au BURKINA FASO, p. 71 [2] Plan stratégique 2011-2015 de lutte contre le paludisme au BURKINA FASO, p. 72 Contacts de presse Simon KABORE Tel : +226 70 24 44 55 e-mail : simonkabore@rame-int.org Benoît KAFANDO Tel : + 226 70 27 50 83 e-mail : benoitkafando@rame-int.org

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PRISE EN CHARGE MÉDICALE DU VIH/SIDA AU BURKINA FASO

Le RAME plaide pour des décisions pertinentes et adaptées Dans les 13 régions du Burkina Faso, les PVVIH sont confrontés à de nombreuses difficultés pour accéder aux médicaments essentiels. Les résultats d’une sortie de collecte d’informations sur l’accès aux soins par les PVVIH , réalisé par le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) parlent d’eux-mêmes. Le réseau appelle donc à des actions fortes pour préserver la santé et le bien être de ces citoyens. Dans le cadre de ses activités, le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) a, à travers son observatoire communautaire d’accès aux soins de santé (OCASS), mené une collecte de données sur la disponibilité et l’accès aux services contre le VIH/Sida dans les 13 régions sanitaires du Burkina. Au cours de ces sorties, 14 structures sanitaires ont été visitées (dont 02 à Ouagadougou et une structure par région dans les autres localités). Les résultats relèvent des points forts certes, mais également des déficiences qu’il faudrait combler. Au titre des points forts, il peut être retenu : La gratuité et la disponibilité effective des ARV dans toutes les structures visitées, la délégation du renouvellement des ordonnances et de la dispensation des ARV au niveau des CSPS, dans le district sanitaire de Pô, et la dispensation quotidienne des ARV dans certaines structures telles que les CHR de Tenkodogo, de Kaya et de Gaoua ainsi que le CMA de Boussé. Cependant de nombreuses limites jalonnent le système de prise en charge des PVVIH au Burkina Faso. En dehors du district sanitaire de Pô, où la prise en charge des PVVIH est décentralisée dans tous les centres de santé et de promotion sociale (CSPS), les soins sont centralisés dans les structures de références des autres localités visitées. L’accès au suivi biologique demeure également problématique pour les PVVIH dans la mesure où ce suivi n’est gratuit que dans 04 structures sur les 14 structures visitées. En outre le suivi biologique des PVVIH est rendu plus compliqué à cause des nombreuses ruptures de stocks de réactifs et des pannes récurrentes des appareils de laboratoires. Des ruptures de stock d’ARV pour la mise sous ARV des enfants ont été constatées dans 02 structures sur 14. Les ruptures récurrentes de médicaments contre les infections opportunistes ont concerné toutes les structures visitées. La qualité de l’organisation dans les lieux de dispensation des ARV n’a été bien appréciée par les bénéficiaires que dans 02 structures. Dans les douze (12) autres, les bénéficiaires pointent du doigt l’insuffisance, voir le manque de confidentialité et la mauvaise attitude de certains prestataires. Le RAME interpelle donc les décideurs à mettre un intérêt particulier pour la décentralisation de la prise en charge médicale des PVVIH jusqu’au niveau des CSPS, telle que l’a recommandé la dernière session du Conseil National de lutte contre le VIH/Sida et les IST, sous la présidence du Président du Faso. Le RAME insiste en outre sur la nécessité de la gratuité des examens de suivi biologique des PVVIH, la sécurisation des approvisionnements en médicaments contre les infections opportunistes et les réactifs, ainsi que la fonctionnalité des appareils de laboratoire. Si des mesures concrètes et adaptées ne sont pas prises concernant ces différentes problématiques, il est à craindre une détérioration de la qualité de la prise en charge des PVVIH au Burkina Faso, avec son corollaire de conséquences néfastes, notamment le développement des résistances, l’accroissement des besoins financiers pour faire face au recours à des ARV de 2e ligne, et enfin l’accroissement du taux de morbidité et de mortalité lié au VIH/Sida. Les ambitions d’émergence et de développement du Burkina Faso ne devraient pas s’accommoder de ces réalités. Lire le Rapport de la mission OCASS 2013 sur la disponibilité et l’accessibilité aux services contre le VIH/Sida au Burkina Faso Contacts de presse Simon KABORE Tel (+226) 70 24 44 55 E-mail : simonkabore@rame-int.org Benoît KAFANDO Tel (+226) 70 27 50 83 E-mail : benoitkafando@rame-int.org

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE : PRISE EN CHARGE MÉDICALE DU VIH/SIDA AU BURKINA FASO

Le RAME plaide pour des décisions pertinentes et adaptées Dans les 13 régions du Burkina Faso,  les PVVIH sont confrontés  à de nombreuses difficultés pour accéder aux médicaments essentiels. Les résultats d’une sortie de collecte d’informations sur l’accès aux soins par les PVVIH , réalisé par le  Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) parlent d’eux-mêmes.  Le réseau appelle donc à des actions fortes pour préserver la santé et le bien être de ces citoyens. Dans le cadre de ses activités, le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME)  a, à travers son observatoire communautaire d’accès aux soins de santé (OCASS), mené une collecte de données sur la disponibilité et l’accès aux services contre le VIH/Sida dans les 13 régions sanitaires du Burkina. Au cours de ces sorties, 14 structures sanitaires ont été visitées (dont 02 à Ouagadougou et une structure par région dans les autres localités). Les résultats relèvent des points forts certes, mais également des déficiences qu’il faudrait combler. Au titre des points forts, il peut être retenu : La gratuité et la disponibilité effective des ARV  dans toutes les structures visitées, la délégation du renouvellement des ordonnances et de la dispensation des ARV au niveau des CSPS, dans le district sanitaire de Pô, et la dispensation quotidienne des ARV dans certaines structures telles que les CHR de Tenkodogo, de Kaya et de Gaoua ainsi que le CMA de Boussé. Cependant de nombreuses limites jalonnent le système de prise en charge des PVVIH au Burkina Faso. En dehors du district sanitaire de Pô, où la prise en charge des PVVIH est décentralisée dans tous les centres de santé et de promotion sociale (CSPS), les soins sont centralisés dans les structures de références des autres localités visitées. L’accès au suivi biologique demeure également problématique pour les PVVIH dans la mesure où ce suivi n’est gratuit que dans 04 structures sur les 14 structures visitées. En outre le suivi biologique des PVVIH est rendu plus compliqué à cause des nombreuses ruptures de stocks de réactifs et des pannes récurrentes des appareils de laboratoires. Des ruptures de stock d’ARV pour la mise sous ARV des enfants ont été constatées dans 02 structures sur 14. Les ruptures récurrentes de médicaments contre les infections opportunistes ont concerné toutes les structures visitées. La qualité de l’organisation dans les lieux de dispensation des ARV  n’a été bien appréciée par les bénéficiaires que dans 02 structures. Dans les douze (12) autres, les bénéficiaires pointent du doigt l’insuffisance, voir le manque de confidentialité et la mauvaise attitude de certains prestataires. Le RAME interpelle donc les décideurs à mettre un intérêt particulier pour la décentralisation de la prise en charge médicale des PVVIH jusqu’au niveau des CSPS, telle que l’a recommandé la dernière session du Conseil National de lutte contre le VIH/Sida et les IST, sous la présidence du Président du Faso. Le RAME insiste en outre sur la nécessité de la gratuité des examens de suivi biologique des PVVIH, la sécurisation des approvisionnements en médicaments contre les infections opportunistes et les réactifs, ainsi que la fonctionnalité des appareils de laboratoire. Si des mesures concrètes et adaptées ne sont pas prises concernant ces différentes problématiques, il est à craindre une détérioration de la qualité de la prise en charge des PVVIH au Burkina Faso, avec son corollaire de conséquences néfastes, notamment le développement des résistances, l’accroissement des besoins financiers pour faire face au recours à des ARV de 2e ligne, et enfin l’accroissement du taux de morbidité et de mortalité lié au VIH/Sida. Les ambitions d’émergence et de développement du Burkina Faso ne devraient pas s’accommoder de ces réalités. Contacts de presse Simon KABORE Tel (+226) 70 24 44 55 E-mail : simonkabore@rame-int.org Benoît KAFANDO Tel (+226) 70 27 50 83 E-mail : benoitkafando@rame-int.org

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