Campagne de plaidoyer pour un Fonds Mondial entièrement financé
« 27 millions de vies sauvées, ensemble nous en sauverons davantage ! »
A l’occasion de la SAINT VALENTIN le 14 février, une action mondiale menée par le réseau mondial des activistes du Fonds Mondial (GFAN) se tient dans près de 45 pays d’Afrique et d’Asie-Pacifique pour un plaidoyer en faveur de la mobilisation des ressources domestiques pour la santé et de la reconstitution du Fonds mondial, dans le cadre de la sixième réunion des donateurs du Fonds Mondial pour la reconstitution des ressources qui se tient à Lyon en France en Octobre 2019.
Le Burkina Faso n’est pas resté en marge de cette campagne mondiale de plaidoyer pour remercier les pays donateurs du Fonds Mondial et les inviter à renforcer leurs promesses de financement.
Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME), de concert avec d’autres organisations sœurs de la société civile (URCB, ALAVI, Vie positive, AJPO) se sont mobilisées pour la réussite de cette initiative mondiale.
Cette campagne mondiale de plaidoyer pour un Fonds mondial entièrement financé, consiste à remettre en personne ou à envoyer une lettre de plaidoyer aux ambassadeurs des pays donateurs et aux leaders nationaux, avec si possible une rose, symbole de notre reconnaissance aux efforts consentis par ces pays.
Les organisations de la société civile partie prenante de la présente campagne mondiale de plaidoyer apprécient positivement les contributions des pays donateurs du Fonds Mondial depuis sa création en 2002.
En effet grâce aux financements du Fonds Mondial, plus de 27 millions de vies ont été sauvées et le Fonds mondial continue de bâtir des systèmes de santé robustes et durables, de promouvoir et protéger les droits humains et l’égalité des sexes.
Le 10 octobre 2019, le Fonds Mondial entreprend son sixième processus de reconstitution des ressources pour collecter au moins 14 milliards de dollars US, ce qui permettra de sauver 16 millions de vies, de réduire de moitié le taux de mortalité lié au VIH, à la tuberculose et au paludisme, et de contribuer à renforcer les systèmes de santé d’ici 2023.
Cependant, le monde n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme sur les plans mondiaux :
- Le VIH est la première cause mondiale de mortalité précoce chez les femmes de 15 à 49 ans. Au total, 37,6 millions de personnes vivent avec le VIH, avec 1,8 million de nouvelles infections par an ;
- La Tuberculose est la maladie la plus mortelle au monde, avec plus de 10 millions de nouveaux cas chaque année et environ 1,6 million de décès par an, plus d’un quart de la population mondiale présentant une infection tuberculeuse latente, et beaucoup d’autres à risque d’infection et de maladie ; et
- En 2016, 216 millions de personnes ont été infectées par le paludisme, tuant 445 000 personnes – dont 285 000 enfants de moins de cinq ans – et le paludisme demeure une cause majeure de mortalité infantile qui tue un enfant toutes les deux minutes.
La mobilisation d’au moins 14 milliards de dollars US par le Fonds Mondial pour sa sixième reconstitution des ressources ne signifiera qu’un simple maintien de la programmation actuelle et non une intensification et mise à l’échelle des interventions face aux trois épidémies. Les partenaires techniques ont estimé le besoin total de financement pour le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme à 46 milliards de dollars par an, dont au moins 16,8 à 18 milliards de dollars devraient être investis par l’intermédiaire du Fonds mondial pour la sixième reconstitution des ressources (2020-2022), selon le rapport « Get Back on Track to End the Epidemics du Global Fund Advocates Network (GFAN) ». Cela représenterait une augmentation minimale de 22 % par rapport aux 11,9 milliards de dollars recueillis lors de la cinquième reconstitution des ressources (2017-2019).
2019 est l’année clé pour nous remettre sur les rails dans notre lutte contre ces trois maladies. En 2015, les dirigeants mondiaux se sont engagés à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici 2030 en s’engageant à assurer la santé et le bien-être de tous, à assurer une couverture santé universelle et à bâtir un monde plus prospère, plus équitable et plus durable.
En 2018, l’élaboration du Plan d’action global et de son cadre a réuni les institutions de santé et de développement autour d’un objectif commun et établi un cadre d’action pour accélérer les progrès vers la réalisation du troisième objectif stratégique. Une reconstitution accrue des ressources permettra au Fonds Mondial d’intensifier ses interventions efficaces et de remettre le monde sur les rails pour lutter contre ces trois maladies !
C’est pourquoi le RAME avec les autres organisations de la société civile partie prenante (Vie positive, URCB, ALAVI, AJPO), exhortent les pays donateurs à renforcer leur promesse de financement.
Aujourd’hui plus que jamais, les gouvernements africains doivent investir dans la santé de leur population et soutenir la sixième reconstitution du Fonds Mondial en vue de la réalisation des Objectifs de Développement Durable visant à assurer une vie saine et à promouvoir le bien-être de tous et de tous les âges.