Le Syndicat National des Travailleurs de la Santé Humaine et Animale (SYNTSHA) a décidé d’observer une grève nationale de 72 heures les 22,23,24 Novembre 2016 dans le cadre de la lutte pour la défense de leurs intérêts professionnels et moraux.
Comme le stipule la constitution du 02 Juin 1991 (Révisée par les lois n°002/97/ADP du 27 janvier 1997 et la loi n°003-200/AN du 11avril 1997) a son article 22 : « Le droit de grève est garanti. Il s’exerce conformément aux lois en vigueur. »
Plus précisément la Loi n°13 / 98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction Publique (relue en loi n°2015-081/CNT du 24 novembre 2015, portant Réforme Globale de l’Administration Publique), il est stipulé à son article 45 que : « Le droit de grève est reconnu aux agents de la Fonction Publique qui l’exercent dans le cadre défini par les textes législatifs en vigueur en la matière. »
Le Réseau Accès aux Médicaments Essentiels(RAME), tout en comprenant et soutenant les agents de santé sur la noblesse de leur lutte, voudrait par la présente attirer l’attention des différents acteurs du syndicat et des autorités sanitaires sur la nécessité de privilège l’intérêt général.
En effet, le secteur de la santé est très sensible et il sera très préjudiciable pour les populations surtout les plus pauvres qu’un service minimum ne soit pas instauré au cours de cette période de grève, comme il se laisse entendre partout.
Du reste, cette grève survient dans un contexte sanitaire marqué par
– l’épidémie de la dengue, la période de paludisme, et de la fébrilité sanitaire ambiante dans laquelle la population burkinabè se démêle chaque jour que Dieu fait ;
– le faible pouvoir financier de la grande majorité de la population burkinabè pour avoir accès aux structures de santé privée ;
Le RAME invite les premiers responsables du SYNTSHA à bien vouloir reconsidérer leur stratégie de grève en instaurant un service minimum pour soulager un tant soit peu la peine de ces millions de malades dans les centres de santé. Le RAME interpelle par ailleurs le gouvernement à travers le ministère de la santé, à se pencher sérieusement sur la satisfaction des revendications du SYNTSHA dans la mesure de ses possibilités car il y va du bien-être de tous !
Vive la lutte pour le peuple Avec le peuple !
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